Le télégramme annonçant l’Armistice
L’annonce de l’armistice s’est diffusée à travers la France via des télégrammes, une diffusion sans doute plus laborieuse qu’à l’heure des réseaux sociaux mais toute aussi efficace.
Il existe de nombreux témoignages de son arrivée, dans de petits villages ou de grandes villes, suivie de cette liesse se mêlant au son des cloches. Nous reproduisons plus bas l’un d’entre eux particulièrement touchant.
Télégramme du préfet annonçant l’armistice à Langan.
Le télégramme reçut à Quintenas dans l’Ardèche
Celui reçut par le gouverneur d’Alger
Orléans – Note du Ministère de l’Intérieur annonçant l’armistice
Le télégramme de l’Armistice à Cépet
En ce début novembre 1918, à Cépet qui comptait alors moins de trois cents âmes, et comme partout en France, la rumeur circulait d’une fin prochaine des hostilités. On espérait. Dans l’après-midi du lundi 11, la nouvelle arrivait, se propageait jusque dans les fermes isolées… Était-ce vrai ? On avait du mal à y croire tant les espoirs passés avaient été déçus. Louise Castella qui venait juste d’apprendre à dompter sa bicyclette l’enfourcha et tant bien que mal descendit de la métairie d’Esclassans jusqu’à la poste télégraphe tenue par Isidore Fonvieille (aujourd’hui 266 route de Toulouse). C’était vrai ! Isidore lui montra le télégramme du préfet ; un petit bout de papier si lourd d’une belle signification : «Faites sonner les cloches à toute volée, faites pavoiser tous les édifices publics aux couleurs françaises et alliées, faites illuminer, que chacun sorte drapeaux et lampions pour la victoire du droit et de la civilisation».
Louise empocha le précieux document que, dans l’euphorie de l’instant, le préposé ne lui réclama pas. Le cœur battant, elle remonta à la ferme cette preuve irréfutable de cette paix ardemment espérée et qui allait enfin lui ramener son père Lucien sain et sauf mais seulement un an plus tard. Sur la stèle de Cépet, neuf noms sont gravés. Ils étaient ouvriers, journaliers, agriculteurs, ils n’ont pas lu le télégramme reçu par Isidore Fonvieille ni entendu les cloches de l’armistice ; alors le 11 novembre ayons une pensée particulière pour eux.
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