Saône et Loire : des cloches à toute volée le 11 novembre
Pour commémorer symboliquement la fin de la Première Guerre mondiale, il y a un siècle, les campanistes entendent bien faire sonner de concert toutes les cloches du pays dimanche 11 novembre, pendant 11 minutes.
L’initiative appartient au Groupement des installateurs d’horlogerie d’édifices et d’équipements campanaires (Gihec). Pour faire court, les campanistes, spécialistes des cloches et horloges d’édifices. L’idée est de marquer dans le paysage sonore le souvenir de la fin de la Grande Guerre en faisant sonner dimanche 11 novembre tout ce que le pays compte de cloches civiles et religieuses.
L’idéal : 11 minutes, le 11/11 à 11 heures
« Symboles de la liesse qui envahit les rues il y a 100 ans, les cloches sonneront en pleine volée pour rendre hommage aux Poilus morts pour la France et raviver le sentiment d’unité nationale ressenti par les Français le 11 novembre 1918 », écrit le père Christophe Lagrange, qui relaye l’opération “À toute volée” en Saône-et-Loire. Délégué de la Société française de campanologie (SFC) pour la Saône-etLoire, ce prêtre mâconnais de la paroisse Saint-Étienne est un spécialiste des cloches. À la demande de la SFC, il recrute des bénévoles souhaitant collecter les enregistrements de chacune de ces sonneries.
Parallèlement, l’homme d’Église a écrit un courrier au maire de Mâcon pour solliciter l’autorisation de faire sonner les cloches de la cathédrale Saint-Vincent et de l’église Saint-Pierre. Un accord nécessaire puisqu’il est question de sonnerie civile, et non liée à une cérémonie religieuse. Symboliquement, l’idéal serait une sonnerie générale à 11heures ce 11 novembre. Mais cette règle n’est pas gravée dans le bronze. Afin de ne perturber ni les offices dominicaux, ni les commémorations civiles, l’heure pourra être décalée entre 10 heures et midi, selon les impératifs de chaque commune et paroisse participant à l’opération.
Quant à la durée de la volée, une période de 11 minutes serait tout indiquée. Mais là encore, rien n’est figé : « Pour que cette sonnerie soit significative, elle doit être un peu plus longue que les sonneries cultuelles, mais pas trop longues pour ne pas agacer la population, atténue le prêtre mâconnais. Le Gihec parle de 11 minutes. Cela peut être un peu moins. »
Source et photo : Le journal de Saône et Loire.
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